mardi 23 décembre 2008

Les étapes du discours politique de Paul Biya ou la démagogie à l'oeuvre

A travers le discours émis par un homme politique, il est possible de déceler sa pensée politique, ses préoccupations premières, les contradictions dans lesquelles il s’empêtre, la vision qu’il a de son pays. Ce travail nous nous avons essayé de l’entreprendre avec le président de la République.

« Engagement et fidélité » : tel avait été le premier slogan politique du président Biya, lorsqu’il succédait à Ahmadou Ahidjo à la tête du Cameroun. C’était le 06 novembre 1982. Il venait de prêter serment à l’Assemblée Nationale. Dans la foulée, il avait proclamé Ahmadou Ahidjo « géant de l’histoire du Cameroun, géant de l’histoire africaine, géant de l’Histoire tout court ».

Ces propos, bien évidemment, avaient suscité divers commentaires. Pour les uns, il était normal qu’il s’exprimât ainsi, étant donné qu’il était redevable de tout à Ahmadou Ahidjo : son recrutement dans l’administration camerounaise après ses études en France, sa carrière au sein de celle-ci, sa nomination au gouvernement, sa désignation comme Premier ministre, puis, enfin, sa nomination à la présidence de la République. Ahmadou Ahidjo était, pour lui, effectivement, un « géant ».

Pour d’autres, il ne pouvait pas se démarquer d’Ahmadou Ahidjo, en cet instant-là, cela eut été beaucoup trop précoce. Mais, il fallait que bien vite il le fit. Donc, état de grâce.

RIGUEUR DANS LA GESTION ET MORALISATION DES COMPORTEMENTS

Passée l’euphorie du jour de la prise de pouvoir, le nouveau président de la République, peu de temps après, a inauguré le discours sur la « rigueur dans la gestion de la fortune publique et de la moralisation des comportements publics ». Il s’attaquait ainsi, officiellement, à la gabegie qui avait caractérisé la fin du règne d’Ahmadou Ahidjo. On se souvient, entre autre, en effet, de la pratique qui consistait, pour ses proches, à obtenir, uniquement sur la base de recommandations et non de dossiers en bonne et due forme, d’impressionnants prêts bancaires, et de se déclarer morts et enterrés quelque temps après, tout en continuant à circuler tout bonnement dans la République, parfois même à travers la ville de Yaoundé, au su et au vu de tout le monde. La population désapprouvait considérablement ce comportement pour le moins cavalier. En conséquence, lorsqu’elle avait entendu ces mots d’ordre, quelle n’avait pas été sa satisfaction. Celui-ci était véritablement révolutionnaire, au regard du contexte de l’époque, et ne pouvait qu’emporter l’adhésion générale, à l’exception, bien entendu, des principaux bénéficiaires de cette pratique tant décriée.

Toutefois, ce dont la population ne se rendait pas compte, c’était que, le véritable auteur de ce slogan n’était autre que…Ahmadou Ahidjo. En effet, celui-ci avait été émis, pour la première fois, au congrès de l’Unc à Bafoussam, en 1980, et avait été repris, par la suite, à diverses occasions. En d’autres termes, Paul Biya, en prononçant ces paroles, se situait toujours dans la « fidélité et l’engagement » à l’œuvre de son « illustre prédécesseur », ainsi que lui-même continuait à désigner, obséquieuse-ment, Ahmadou Ahidjo, avant qu’il ne soit entré en conflit avec lui. Il n’était nullement question, pour lui, de rupture. En fait, la rupture véritable, tout au moins dans le discours, ne surviendra que quelques mois plus tard.

« C’EST A UN VERITABLE CHANGEMENT QU’ASPIRE LE PEUPLE CAMEROUNAIS »

Fin juillet, début août 1983, le président de la République, dans un message radio, annonce au peuple camerounais, médusé, qu’un complot visant au renversement de son régime et à l’assassinat de sa personne vient d’être éventé. La stupeur est générale dans le pays. La révolte, également. Sur ces entrefaites, il enchaîne : « c’est à un véritable changement que s’attend le peuple camerounais ». C’est l’apothéose. Du coup, la population se met à rêver de tout : l’arrestation imminente de tous les barons de l’ancien régime ; la confiscation de leurs biens ; l’interdiction de l’Unc, le parti politique créé par Ahmadou Ahidjo ; la création, par Paul Biya, d’un parti politique nouveau ; l’instauration du multipartisme ; etc. Pour tout dire, le Cameroun est en ébullition. Mais, au mois de septembre 1983 : patatras ! Paul Biya décide de prendre la tête du parti moribond de son « illustre prédécesseur », Ahmadou Ahidjo, et honni par la population : l’Unc. La consternation est générale dans le pays.

LE « RENOUVEAU NATIONAL CAMEROUNAIS »

Au mois de décembre 1983, Paul Biya décide d’organiser des élections présidentielles « anticipées ». Il ne dé-sire plus continuer à apparaître comme un président de la République par intérim, compte tenu du fait qu’il ne fait qu’achever le mandat d’Ahmadou Ahidjo, qui devait prendre fin en 1985. Les élections auront lieu au mois de janvier 1984. Il se porte candidat, et en est l’unique. A cette occasion, il abandonne, purement et simplement, son dis-cours sur le « changement auquel aspire le peuple camerounais ». Peut-être se rend-il compte que sa conquête de la présidence de l’Unc le fait passer pour un démagogue. Alors, il invente un nouveau slogan : « Renouveau ». Du coup, les thuriféraires de radio Cameroun, tout comme de l’Unc, se mettent à propager ce nouveau mot d’ordre. Tout se met aussitôt à porter le nom « renouveau » : « coiffeur du renouveau » ; « renouveau bar » ; « renouveau car » ; « restaurant du renouveau » ; « circuit du renouveau » ; etc. Les membres du gouvernement ne sont pas en reste. A chacune de leurs prises de parole, ils se font une obligation de prononcer ce terme : « grâce à la politique du renouveau national » ; « le renouveau sportif » ; « la victoire du renouveau » ; « les routes du renouveau » ; « les chantiers du renouveau » ; « les réalisations du renouveau » ; plus tard, on entendra parler du « renou-veau communicationnel ».

L’HOMME LION

Le président de la République évoluera avec ce slogan jusqu’aux présidentielles de 1992. Il le complètera, à l’occasions de celles-ci, par un nouveau : « l’homme lion ». Il désirait, sans doute par là, envoyer un message fort aux Camerounais, à savoir qu’il est doté d’un grand courage.

Ce slogan, à vrai dire, ne lui porte pas vraiment bonheur. En effet, les présidentielles de 1992 s’achèvent dans la suspicion totale. Il remporte le scrutin, mais, en même temps, nul n’est vraiment certain de sa victoire…

Quelques années plus tard, ce slogan étale, au grand jour, son caractère démagogique. L’animal choisi ne semble pas véritablement correspondre au trait de caractère dominant du personnage : l’esquive, la rebuffade devant la bagarre. Le lion affronte son adversaire. Le président de la République, quant à lui, a plutôt tendance à se dérober devant celui-ci. Son ami et confident, Titus Edzoa, se porte candidat contre lui aux présidentielles de 1997. Tout le monde s’attend à un combat de titans, à voir le « Lion » déchirer, d’un coup de griffe, son adversaire, d’autant que celui-ci paraît bien frêle. A peine la campagne électorale est-elle lancée, que l’attention de l’opinion publique s’estompe : Titus Edzoa est arrêté pour détournement de fonds publics. Ceci laisse perplexe plus d’une personne. Deux années plus tard, Pierre-Désiré Engo est soupçonné de vouloir conquérir le palais d’Etoudi. Peu de temps après, lui aussi est arrêté pour détournement de fonds publics, également. Du coup, de nombreuses voix ne se privent plus pour relever que tel n’est assurément pas le comportement d’un lion. Ce fauve attend de pied ferme sa proie, la tue et la dévore. C’est plutôt l’hyène qui attend la mort de celle-ci pour venir la dépecer, lorsqu’elle est déjà en état de putréfaction. La différence est importante…

LA MODERNITE

Les présidentielles de 1997 remportées, le président de la République lance un nouveau slogan : « la modernité ». Du coup, comme pour le « renouveau », celui-ci se retrouve aussitôt sur toutes les lèvres : « le Cameroun à l’heure de la modernité ».

En quoi consiste-t-elle, cette modernité à laquelle le président de la République convie-t-il le Cameroun ? Lui-même demeure peu disert sur cette question. Pour tout dire, il ne la définit nullement pas. Peut-être est-ce une idée lumineuse soufflée par quelque conseiller, mais qui n’aura pas pris soin de lui donner un contenu ; ou alors, que de contenu, il n’en existe tout simplement pas. Com-ment savoir ? Quoi qu’il en soit, tout le monde en parle, pour faire bien, pour clamer son adhésion à la politique menée par le Chef de l’Etat, pour signifier son « indéfectible attachement à sa personne », après tout, à quoi cela sert-il de savoir de quoi il s’agit ?

LES GRANDES AMBITIONS

Sur ces entrefaites, sept années plus tard, les Camerounais découvrent sur les affiches électorales du président-candidat, une phrase fort singulière : « Paul Biya, le Cameroun des grandes ambitions ». Les commentaires vont bon train. Qu’est-ce que cela signifie-t-il ? Le nom du président de la République serait-il déjà devenu synonyme de Cameroun ?

Au lendemain du scrutin, après que celui-ci eut été, une fois de plus, remporté par le président de la République sortant, la fameuse phrase perd son début, et se transforme en ultime slogan de Paul Biya : « le Cameroun des grandes ambitions ». Du coup, tout comme pour le « renouveau », puis la « modernité », on n’entend plus que celui-ci en tous lieux et en toutes circonstances : « le Cameroun des grandes ambitions ». Il ne se prononce plus de discours officiel, sans que celui-ci ne soit répété. Les médias publics en abreuvent, à longueur de journée, l’opinion. Mais, de même que pour les précédents slogans, nul ne sait de quoi il en retourne. Le président de la République, de son côté, ne facilite pas la tâche aux gens. Comme à l’accoutumée, il ne définit nullement ce nouveau slogan, c’est-à-dire ses « grandes ambitions ». C’est à croire qu’il ne s’en préoccupe même pas. De leur côté, les journalistes de la Crtv, les personnalités politiques diverses, ses ministres, toutes les personnes qui attendent quelque rétribution de lui, se transforment en exégètes. Chacun, dans son domaine, attribue le contenu qu’il estime approprié aux « grandes ambitions présidentielles ». On tombe dans la cacophonie.

LA MISE EN APPLICATION DES SLOGANS PRESIDENTIELS

Un homme politique français avait déclaré un jour que « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ». A voir la suite réservée, à chaque fois, aux slogans politiques du président de la République, on est tenté de croire que notre homme politique français avait énoncé une grande vérité. En effet, aucun des slogans présidentiels, jusqu’à ce jour, n’a été appliqué.

« Rigueur dans la gestion, moralisation des comportements ». Lorsque le président de la République s’était accaparé de ces mots d’ordre de son prédécesseur, quels n’avaient pas été les espoirs qu’il avait suscités au sein de la population. Tout le monde, pratiquement, y avait adhéré, à l’exception, simplement, d’une poignée d’irréductibles qui avaient prospéré, de manière irrégulière, sous Ahmadou Ahidjo.


Mais, bien vite, les Camerounais se sont aperçus de leur erreur. La gabegie s’est aggravée et s’est généralisée. Sous Ahmadou Ahidjo, les gens faisaient très attention en détournant des fonds publics ou en se laissant corrompre. Avec l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, le détournement des fonds publics et la corruption se sont transformés en sport national, et presque plus personne ne s’en offusque désormais. De petits fonctionnaires de rien du tout, à peine nommés à des postes de responsabilités, se retrouvent aussitôt à la tête de colossales fortunes, s’offrent de véritables palaces tant en ville qu’en campagne, alignent les voitures aux cylindrées les plus grosses dans leurs parkings, s’achètent des appartements dans les quartiers les plus chics de Paris, de New York, de Montréal, de Genève. Dans les services publics, tous les services qui étaient gratuits jadis, nécessitent, désormais, pour être rendus, des dessous de table. Pour tout dire, la corruption n’a plus de limite au Cameroun. L’ampleur du fléau est devenue telle, sous le règne de la « rigueur dans la gestion », que le Cameroun a été classé, deux années consécutives, cham-pion du monde toutes catégories de la corruption. Le contraire de ce qui avait été annoncé en grande pompe, dès 1983, lorsque le président de la République entamait son règne.

Même chose pour la « moralisation des comportements ». Sous le règne du second président de la République, le Cameroun est devenu le pays d’Afrique, par excellence, de l’homosexualité utilisée à des fins politiques. Le phénomène est tel que, actuellement, il n’est pratiquement plus possible à une personne d’émerger, véritablement, dans ce pays, si elle n’a pas, auparavant offert son derrière à quelque faiseurs d’hommes tapis au sein du pouvoir. Les histoires les plus invraisemblables circulent à chaque remaniement ministériel. L’homosexualité est devenue pratiquement le passage obligé à l’accession à une haute fonction au Cameroun. L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, qui pour-voit l’administration en cadres divers, est ainsi devenue le haut lieu d’initiation à cette pratique. Se comptent au bout des doigts d’une main, ses diplômés qui n’ont pas été, à un moment ou à un autre, au cours de leur formation, approchés par les homosexuels du pouvoir.

Le « renouveau ». A peine celui-ci avait été énoncé, que bien vite il s’est transformé en restauration pure et simple du système politique mis en place par Ahmadou Ahidjo, avec tout juste des réaménagements destinés à conforter le pouvoir du nouveau président de la République. La censure de la presse, après un moment de relâchement pendant les mois de juillet et août 1983, a recommencé de plus belle. Les procès politiques, également, ont été repris. Maître Yondo Black Mangengue, Anicet Ekanè, Henriette Ekwè, etc, ont écopé d’une peine de prison de quatre années fermes à la suite d’une tentative de création d’un parti politique. La répression des artistes s’est également poursuivie. La chanteuse Koko Ateba, à la suite d’un récital de chanson devant le couple présidentiel, s’est retrouvée entre les mains du sinistre Jean Fochivé, tout puissant patron de la police politique. Elle a été embastillée pendant plusieurs mois dans les geôles de la Bmm au quartier Kondengui à Yaoundé. L’ostracisme dont était l’objet les exilés politiques a également été maintenu. Les consulats du Cameroun, à travers le monde, ont continué à leur refuser la délivrance de passeports camerounais, au motif que, munis de ceux-ci, ils pourront mieux se déplacer et encore mieux « insulter » le régime aux quatre coins de la planète. Les ambassades du Cameroun ont continué à être truffées d’agents du cener, à la place de véritables diplomates de carrière. Les délégations sportives en déplacement à l’étranger, également, ont continué à être truffés de ces agents avec pour mission de veiller à ce que les sportifs n’entrent pas en contact avec les exilés politiques. L’autorisation de sortie, pour tout Camerounais désireux de se rendre à l’étranger, a été reconduite. En d’autres termes, le Cameroun a continué à demeurer une vaste prison dont le président de la République détenait la clé du portail. Pour ouvrir une « vente emportée », la police avait continué à s’assurer que le requérant n’allait pas profiter de ce commerce pour se lancer dans la contestation du régime, dans la « subversion », selon le vocable utilisé. Côté élections, celles-ci ont continué à être rem-portées à des scores ridicules de 100%. Il aura fallu attendre 1990, pour que le « renouveau », à la suite de la mise en garde musclée de François Mitterrand, président de la République française, envers les chefs d’Etats africains qui se complaisaient à embastiller leurs concitoyens, pour que le « renouveau » daigne se démarquer du régime de « l’illustre prédécesseur », et en même temps « géant de l’histoire tout court ».

La modernité. Celle-ci s’est traduite par la transformation du régime politique camerounais en gérontocratie. Au cours du remaniement ministériel qui a suivi l’élection présidentielle de 1997, la moyenne d’age des membres du gouvernement camerounais s’est très nettement accrue. Elle est passée à plus de soixante ans. La modernité est devenue synonyme de vieillesse. Elle s’est transformée en gérontocratie. Plus on était vieux, et que l’on avait été rappelé de la retraite, plus on était « moderne ». Un véritable non-sens. A l’ère de la « modernité », le Cameroun s’est mis à ressembler à l’Union Soviétique du temps de Léonid Brejnev, où le pouvoir était détenu par de petits vieux, tous âgés de plus de soixante dix ans.( Sur ce plan, le président Biya s’est présenté en anti-Ahidjo, c’est-à-dire comme tout à fait son contraire. En effet, Ahmadou Ahidjo accordait la préférence aux jeunes. Il n’hésitait pas à leur confier les plus lourdes responsabilités. Nous l’avons ainsi vu présenter M. Nzo Ekanga Ki au poste de Secrétaire Général de l’Organisation de l’Unité Africaine, alors que ce dernier n’était âgé que de… 36 ans ! De même, il avait choisi, comme directeur de cabinet en 1969, un autre jeune homme de … 36 ans ! Ce jeune homme se nommait Paul Biya. William Etéki Mboumoua avait été nommé, au gouvernement, en qualité de Ministre de l’Education Nationale, alors qu’il n’était à peine âgé que de 30 ans ! Ceci nous amène à constater que, tout tyran qu’il faut, Ahmadou Ahidjo se préoccupait malgré tout de l’avenir du Cameroun, et s’attelait, de ce fait, à former les dirigeants de demain. Paul Biya, pour sa part, n’est nullement habité par une telle préoccupation. On l’a, à plusieurs occasions, même plutôt vu remplacer des jeunes en fonction, par des vieux à la retraite. Il avait ainsi remplacé le jeune Samuel Efoua Mbozo’o, âgé d’une quarantaine d’années, Secrétaire Général de l’Assemblée nationale, par Michel Meva’a m’Eboutou, un personnage sorti de la retraite, et qui avait l’âge du père de Samuel Efoua Mbozo’o. Un papa remplace son fils).

Sur le plan économique, évidemment, on n’a rien vu qui aurait pu s’apparenter à la modernité. Sur le plan social, même chose.

Actuellement, les « grandes ambitions ». Malgré les mois qui passent, on ne voit toujours rien poindre à l’horizon qui puisse justifier le choix de ce slogan. Le Cameroun connaît toujours la même sclérose qui prévalait avant les « grandes ambitions ». On ne voit pas de grands travaux d’annoncés, de grandes réformes, ou quelque chamboulement spectaculaire où que ce soit. Partout et en tous lieux, c’est le statu quo d’avant. Le sommeil généralisé - Un diplomate d’un pays occidental en poste à Yaoundé nous avait confié que, selon lui, le Cameroun, sous le « renouveau », n’était rien d’autre que « la République du sommeil ». Tout dort...

Au regard de cette propension du président de la République à ne jamais transformer ses slogans en actes concrets, c’est-à-dire tenir ses engagements, comment ne pas être amené à s’interroger profondément sur l’image que laissera ce dernier dans les livres d’histoire du Cameroun. En France, on a connu des rois « soleils » et des rois « fainéants ». Que dira-t-on, demain, de lui ?

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